Quelles espèces animales nécessitent un avis du CNPN ? (arrêté du 6 janvier 2020)

La destruction d’une espèce protégée (ou de son habitat) nécessite une demande de dérogation. Pour certaines espèces, cette demande ne peut être accordée qu’après un avis du CNPN (Conseil National de la Protection de la Nature). Quelles sont les espèces concernées ?


Les espèces figurant sur Listes Rouges (UICN) ne sont pas toutes concernées

Rappelons tout d’abord que seules les espèces protégées sont concernées par la demande de dérogation. Ainsi, des espèces rares ou en régression comme la Vipère péliade ou le Râle d’eau ne nécessitent pas de dérogation… bien qu’elles figurent sur la la liste rouge nationale.

Ensuite, l’arrêté du 6 janvier 2020 dresse une liste assez restreinte d’espèces, qui exclue par exemple des espèces considérées comme « quasi-menacées » ou même « vulnérables » à l’échelle nationale. Par exemple, l’avis du CNPN ne sera pas nécessaire pour la Bouscarle de Cetti, le Bruant jaune, l’Hirondelle rustique, la Linotte mélodieuse, la Rainette verte, le Triton marbré, la Couleuvre vipérine ou la Pipistrelle commune.

Oiseaux : beaucoup d’espèces de zones humides et d’espèces méditerranéennes

Parmi la soixantaine d’espèces d’oiseaux figurant sur cette liste, très peu vivent au voisinage de l’Homme, à l’exception notable du Moineau friquet. En revanche, les espèces liées aux marais et autres zones humides sont nombreuses à nécessiter un avis du CNPN. Citons par exemple le Butor étoilé, la Rousserolle turdoïde, la Guifette moustac, le Bruant des roseaux, la Locustelle luscinoïde, le Harle huppé, le Balbuzard pêcheur ou encore la Marouette ponctuée.

Les espèces méditerranéennes ne sont pas en reste avec le Ganga cata, l’Hirondelle rousseline, le Traquet oreillard, l’Alouette calandrelle, la Pie-grièche méridionale ou encore le Cochevis de Thékla.

Aucun serpent et seulement 2 batraciens

La Grenouille des Pyrénées et le Sonneur à ventre jaune sont les deux seuls batraciens figurant sur la liste des espèces nécessitant un avis du CNPN pour la France métropolitaine. Concernant les reptiles, seules les tortues figurent sur la liste. Aucun serpent et aucun lézard ne nécessite donc l’avis du CNPN.

L’Apollon fait partie de la liste des insectes protégés nécessitant un avis du CNPN (photo par Hans Braxmeier )

Pour les mammifères non marins, seules 8 espèces sont retenues : 6 chiroptères, le Bouquetin ibérique et le Desman des Pyrénées.

Concernant les insectes, on retrouve le Grand Capricorne, la Rosalie des Alpes (coléoptères) et d’assez nombreux papillons de jour : l’Apollon, le Damier des Knauties, le Cuivré de la Bistorte ou encore l’Azuré de la Sanguisorbe. Une seule espèce d’odonate a été retenue, deux orthoptères et aucun papillon de nuit. Peu d’espèces d’insectes étant protégées en France, la liste des espèces nécessitant un avis du CNPN est en conséquence réduite (19 taxons).

Notons enfin que 3 espèces de crustacés, 6 espèces de gastéropodes et 9 espèces de poissons ont été retenues, notamment des poissons migrateurs comme la Grande Alose, la Lamproie marine ou le Saumon atlantique.

La liste complète des espèces animales et végétales est disponible ici :

Liste des espèces animales et végétales nécessitant un avis du CNPN en cas de demande de dérogation


Photo à la une : Moineau friquet / Image par artsehn

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